L’origine de Steenwerck est ancienne ; il semblerait qu’elle remonte au XIIème siècle.
Le nom du village évoque le travail de la pierre en néerlandais.
A l’époque, la Becque qui traverse toujours le village en son centre était navigable et a permis le développement économique de Steenwerck, notamment par le transport des marchandises vers les deux plus grosses communes environnantes, Armentières et Bailleul.
Comme de nombreuses communes voisines, Steenwerck a été presque totalement détruit durant la Première Guerre Mondiale.
Les quatre cimetières militaires présents sur la commune où reposent plusieurs milliers de combattants de toutes nationalités témoignent de la violence des combats, surtout vers la fin de la guerre.
Durant la seconde guerre mondiale, Le village a connu l’occupation allemande, période durant laquelle la Maison Decanter a été le siège de la Kommandantur.
La commune a été libérée le 6 septembre 1944, par les troupes britanniques du major Clayton Lee Bannister.
La population actuelle de Steenwerck s’élève à presque 3 500 habitants, nombre en légère progression depuis l’après-guerre.
Le château Vanuxem : implanté en plein coeur du village, il était la résidence du docteur Vanuxem, personnage haut en couleur. Entourée de noues, cette grande bâtisse flanquée de deux ailes fut léguée à la bonne du docteur à sa mort.
Durant le premier conflit mondial, il fut réquisitionné par le service d’espionnage anglais. Il fut complétement détruit en 1918 lors des combats.
La Mairie : plus vieux bâtiment communal encore existant, l’édifice fut construit en 1856 sur les plans de Desjardin, architecte d’Hazebrouck. Il présente deux niveaux séparés par un cordon. Le soubassement est en grès de Béthune et les appuis de fenêtre en pierre de Tournai.
La maison de retraite : créée en 1845 par l’abbé Lefrançois, curé de la paroisse, elle était à l’origine un asile pour personnes âgées sans familles, afin de leur assurer des conditions de vie décentes.
A partir de 1848, des religieuses commencèrent à s’occuper des pensionnaires et permirent le développement de cette institution.
La chapelle attenante fut bâtie en 1852 ; son financement fut original, puisque basé sur une tombola organisée auprès de la population.
Transmis ensuite à la commune, les bâtiments furent partiellement détruits lors du premier conflit mondial 14-18.
Restauré complétement en 1922, il accueille aujourd’hui 82 pensionnaires.
La maison flamande : bâtie à la fin du 19ème siècle par des tailleurs de pierre venus directement de Bruges, elle est actuellement classée aux monuments historiques.
Elle ne se visite pas.
Notre Dame des 7 Douleurs : voulue par les habitants de la Croix du Bac dès 1850, sa construction fut difficile, à cause de l’opposition du curé du Bourg, de la Municipalité et des commerçants.
Fait original, son financement fut assuré par les habitants eux-mêmes, soit par des dons en numéraire soit par la participation directe à la construction.
Les premiers offices eurent lieu dès 1870.
Lors d’une visite, on peut notamment y observer 25 reliquaires des ferveurs populaires installés le long de l’enceinte intérieure du bâtiment.
Église Saint Jean Baptiste : l’église actuelle est très récente à l’échelle de l’histoire, puisque la fin de sa construction date de 1928.
Le premier bâtiment religieux à cet emplacement est antérieur à l’an 1100. Plusieurs fois détruit, soit par des conflits soit par des troubles.
De style romano-byzantin, le bâtiment actuel présente la particularité d’avoir été bâti avec des matériaux peu usités pour ce type de construction comme le ciment et la brique. Son clocher de forme oblongue, de couleur blanche est unique en son genre et est visible à 10 km.
A l’intérieur, vous pourrez notamment découvrir les cinq vitraux du chœur qui retracent la vie de Saint Jean Baptiste.
Les chapelles : sur le territoire de la commune sont présentes 25 chapelles, bâties à partir de 1811.
De taille modeste, elles ont été érigées par des particuliers qui souhaitaient ainsi exprimer leur foi et leur dévotion.
Des circuits de visite sont proposés (dépliants disponibles à l’Office de tourisme).
Elles sont actuellement entretenues et restaurées par une association stenwerckoise afin d’assurer leur préservation.
Steenwerck accueille sur son territoire deux musées.
Le Musée de la Vie rurale : créé en 1987, il présente les lieux de vie d’un village de Flandres au début du XXème siècle. L’ensemble est proposé au sein des bâtiments d’une ferme du XVIIIème siècle.
La Ferme des Orgues : il s’agit d’un musée consacré à la musique mécanique. Il rassemble une multitude d’orgues : orgues de foire, de danse ou de barbarie , mais aussi d’imposants orchestres mécaniques ainsi que différents ancêtres du piano et de délicates boites à musique.
Il est situé 2 rue de l’Hollebecque.
Des visites sont organisées. Contact : 03.28.49.13.13
Site internet : www.lafermedesorgues.com